«Ce n’est pas la montagne que nous conquérons, mais nous-mêmes.»
Sir Edmund Hillary
Le bois de Fréaux 〉 2073 mètres 〉 13 km
Le canton de La Grave-Villar d’Arène s’articule sur deux versants. Au sud, les prairies et alpages ensoleillés. Au nord, les mélèzes, les pics et les glaciers.
La randonnée effectuée aujourd’hui se déroule en grande partie au cœur de la forêt de mélèzes et parcourt le versant où, en hiver, les skieurs et freeriders s’adonnent à leur passion.
Pas tout à fait rassasiés par cette (autre) splendide journée ensoleillée, nous avons poursuivi notre route jusqu’au lac du Puy Vachier où nous avons cassé la croûte avant de redescendre.
Ce petit lac de forme circulaire s’inscrit dans un petit cirque glaciaire à près de 2400 mètres d’altitude. Il est alimenté par la fonte des neiges et les eaux de ruissellement et donne naissance au rif de Puy Vachier, un court torrent qui se jette dans la Romanche. Pour admirer la belle couleur turquoise du lac, il faut grimper un peu plus haut.
Je termine avec ce court texte de Paul-Louis Rousset à propos des mélèzes, ces conifères qui nous ont accompagnés pendant pratiquement toute notre ascension d’aujourd’hui.
«Qui n’a jamais rencontré ces vieux seigneurs des monts, tout en haut de leur habitat sur une croupe ventée parmi les rochers? Depuis cinq ou six cents ans, ils défient les éléments. Leurs énormes troncs à l’écorce rouge surmontent les racines noueuses tendues comme des muscles. Leurs longues branches déformées sont souvent cassées; leur couronne mutilée par la tempête et le poids de la neige leur donne un aspect tragique. Les flèches de leurs cimes fourchues, desséchées, telles des bras dans une dernière supplication, crient grâce vers le ciel.»
Au Pays de la Meije,
Paul-Louis Rousset, guide et curé emblématique de La Grave.