Jour 6 – le col du chardonnet

«J’éprouve cette impression de second souffle que peut donner un paysage nouveau, et que je n’éprouvais plus depuis longtemps. Le paysage auquel tu t’es habitué procure une sensation différente, de familiarité, ou d’oppression parfois, mais en vérité tu ne le vois même plus, sauf quand tu rentres d’un long voyage ou à travers les yeux d’un nouveau venu.»

Paolo Cognetti, les huit montagnes

Le col du chardonnet 〉 2638 mètres 〉 16 km

Quel contraste avec hier, où, la journée durant, des pluies diluviennes sont tombées! Aujourd’hui, on a droit à un ciel radieux et à un soleil généreux, mais ce dernier a invité son ami Éole. Ce dernier souffle fort un vent frais qui nous oblige à rester bien couverts. Peu importe, la randonnée, encore une fois, est tout à fait sublime.

Voici ce qu’en disent les guides régionaux et qui, à mon avis, résume fort bien notre journée.

«Le col du Chardonnet est un grand classique de la Clarée, une randonnée offrant une vue imprenable sur le massif des Écrins. Débutant par une agréable montée dans les bois, cette variante du GR57 traverse les anciens chalets d’alpages du Laraux pour rejoindre le refuge du Chardonnet niché au pied des crêtes du Queyrellin à 2222 m d’altitude. Plus haut, le vaste marais d’altitude du Chardonnet marque le début de l’ultime montée pour enfin profiter de ce point de vue unique sur la barre des Écrins et la Meije.»

À son point culminant, une vue époustouflante s’offre à nous: la barre des Écrins et l’un de ses glaciers. Ce parcours accessible au randonneur moyen, aucune difficulté majeure sinon un dénivelé positif plutôt costaud (1200 mètres).

La dernière fois où je suis venu ici, je m’étais égaré. Pour mon plus grand plaisir. En effet, en m’égarant, j’étais tombé sur un troupeau de bouquetins. Aujourd’hui, on est restés aux aguets, on a scruté l’horizon, on a tenté de déceler au loin le moindre mouvement, mais nous n’en avons point aperçu.

À notre arrivée, une courte recherche dans internet m’a fait connaître cette information que j’ignorais, à notre prochaine visite, j’ouvrirai l’œil.

«Des années 1820 aux années 1930 environ, un camp de mineurs était établi aux Cols du Chardonnet. Aujourd’hui encore, les anciennes mines peuvent se visiter au gré des réouvertures (illégales) des portes qui les scellent.»

Les photos sont en ordre chronologique, les légendes sont au bas.

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